Respublica Vox

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Entretien et reportages politiques locale

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Ce magazine est entièrement consacré à la vie politique et sociale du Sud Est toulousain. Des reportages et des interviews vous permettent de comprendre les enjeux politiques locaux. C'est l'espace où les élus mais aussi les citoyens peuvent prendre la parole et faire vivre le débat démocratique.

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Municipales à Ramonville : le collectif Ramonville Écologie défie Christophe Lubac avec un binôme pour “refaire la ville autrement”

Dans ce nouvel épisode de Respublica Vox, nous plongeons au cœur des municipales 2026 à Ramonville. Nous avons rencontré Jurgen Knödlseder et Karin Péres-Hoarau, têtes de liste du collectif Ramonville Écologie. Ils nous expliquent pourquoi ils présentent un binôme pour porter une gouvernance partagée, et comment ils envisagent de redonner la parole aux habitants, repenser l’urbanisme et l’écologie de la ville, et réformer la participation citoyenne. Un échange riche qui dévoile les ambitions, les critiques et les priorités de ce collectif face à la majorité sortante de Christophe Lubac.

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Municipales 2026 à Castanet : "Nous on ne gouvernera pas par idéologie" — Jordan Puissant veut en finir avec la gestion partisane et militante de la ville.

Jordan Puissant, 31 ans, avocat et élu d’opposition depuis six ans, se lance dans la course aux municipales de 2026 avec sa liste Unis pour Castanet. Il se présente comme l’alternative à l’équipe de Xavier Normand, qu’il accuse d’avoir affaibli la démocratie représentative au profit de dispositifs participatifs qu’il juge peu représentatifs. Le candidat veut renouer avec une relation directe aux habitants et promet davantage de transparence dans l’attribution des subventions et des salles aux associations. Il dénonce également la gestion « idéologique et partisane » de certaines associations par la municipalité actuelle, favorisant celles proches de ses orientations au détriment d’autres initiatives. Il insiste sur l’importance de soutenir toutes les associations de manière équitable, en particulier celles qui émergent ou jouent un rôle structurant dans la vie quotidienne de la commune.

Il critique également le projet Castagora, estimant que son coût est difficilement compatible avec l’état de plusieurs équipements municipaux. S’il est élu, il entend réexaminer la vocation de cette structure.
Fiscalité, sécurité, mobilités : des priorités “pragmatiques”

Dans une commune où la taxe foncière compte parmi les plus élevées de la métropole, Jordan Puissant s’engage à stopper la hausse mécanique des impôts et à amorcer une baisse d’ici la fin du mandat. Pour y parvenir, il dit vouloir maîtriser les dépenses et concentrer les investissements sur la rénovation des équipements existants.

Le candidat met également l’accent sur la sécurité : éclairage nocturne ajusté, vidéoprotection renforcée, effectifs de police municipale progressivement augmentés. Sur la propreté, il annonce son intention de renégocier avec le Sicoval la tarification des colonnes enterrées et de renforcer la lutte contre les dépôts sauvages.

Concernant les mobilités, il prône un meilleur équilibre entre voiture, vélo et transports en commun, une reconfiguration du stationnement aux Ormes et une adaptation de la route de Labège en vue de l’arrivée de la ligne C du métro.
Urbanisme, alliances politiques et positionnements de campagne

Sur le volet urbanisme, Jordan Puissant juge excessifs les secteurs du nouveau PLU prévoyant jusqu’à 80 % de logements sociaux. Il défend une mixité “progressive et soutenable”, estimant que ces opérations réduisent les recettes fiscales tout en augmentant la demande en services publics.

Il assume l’intégration de l’ancien maire Arnaud Lafon dans sa liste, présenté comme un atout d’expérience, notamment dans la relation intercommunale. Le candidat assure qu’il ne s’agit “pas d’un retour en arrière”, et insiste sur le fait que son programme repose sur des orientations nouvelles.

Interrogé sur les alliances politiques à gauche, notamment l’accord local LFI–PS–écologistes, Jordan Puissant évoque les controverses nationales et locales autour de certaines prises de position de La France insoumise, parfois accusée par des responsables politiques et associatifs d’alimenter des discours jugés ambigus ou problématiques. Il estime que ces débats “importent inutilement des tensions nationales dans la vie municipale” et rappelle que plusieurs vœux présentés en conseil par des élus de la gauche plurielle ont été retoqués par le tribunal administratif.

Il affirme défendre une ligne “sans idéologie”, qu’il décrit comme fondée sur la sobriété budgétaire, l’efficacité des services publics et la proximité. Selon lui, c’est cette orientation qui doit permettre de “reconnecter l’action municipale aux préoccupations concrètes des Castanéens”.

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“Nous dansons sur un volcan” – Gaël Brustier décrypte la décivilisation

Avec La route vers la décivilisation, publié aux Éditions du Cerf, Gaël Brustier propose une analyse politique et culturelle profonde, qui relie la crise de notre temps à une longue mutation de nos sociétés.

Politologue, essayiste, observateur attentif du rapport entre culture et politique, Gaël Brustier retrace le chemin qui, depuis la crise financière de 2008, conduit nos démocraties vers un affaissement de leurs valeurs, de leurs institutions et de leur imaginaire collectif.

Ce qu’il décrit, ce n’est pas seulement la fin d’un cycle économique, mais l’effondrement d’un monde commun. La disparition de ce qu’Antonio Gramsci appelait les “intellectuels organiques” a laissé place à un vide, bientôt occupé par le chaos idéologique, les affrontements identitaires et l’anti-intellectualisme.

De la faillite du néolibéralisme à l’essor du trumpisme, en passant par la prolophobie d’une élite culturelle coupée du “national-populaire”, Gaël Brustier remonte le fil d’une histoire où la décivilisation n’est pas un accident, mais le résultat d’un long processus d’abandon intellectuel et moral.

Nourri de Gramsci et de Norbert Elias, ce livre exigeant n’est pas un traité académique : c’est un appel à comprendre avant de juger, à redonner sens à la pensée, à réinventer un horizon commun.

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Sylvie Brot, candidate déclarée à Ramonville : “L’alternance est possible”

À moins d’un an des élections municipales de 2026, Respublica Vox poursuit sa série d’entretiens avec les responsables politiques du territoire du Sicoval. Après avoir donné la parole à Christophe Lubac, maire de Ramonville-Saint-Agne, et à Xavier Normand, maire de Castanet-Tolosan, c’est au tour de l’opposition de s’exprimer. Dans ce nouvel épisode, nous recevons Sylvie Brot, cheffe de file de l’opposition municipale à Ramonville et désormais candidate déclarée à la succession de Christophe Lubac. Battue de justesse en 2020, elle entend bien transformer l’essai en 2026.

Une candidature centriste et engagée pour l’alternance

Professeure agrégée de biologie, Sylvie Brot est engagée depuis plusieurs années dans la vie politique locale. Elle a notamment occupé des responsabilités dans des partis centristes comme l’UDI et LREM. Ramonvilloise depuis plus de 20 ans, elle ancre sa démarche dans la défense de la démocratie et de l’intérêt général. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle revient sur les cinq dernières années du mandat en cours, qu’elle juge marquées par l’inaction sur des sujets clés comme la sécurité ou la maîtrise des finances locales. Elle critique également l’absence de vidéoprotection, qu’elle souhaite mettre en place si elle est élue.

Une vision alternative pour Ramonville en 2026

Sylvie Brot propose une rupture avec ce qu’elle considère comme une gestion trop idéologique et éloignée des préoccupations concrètes des habitants. Elle défend une vision plus pragmatique, reposant sur le renforcement de la sécurité, la maîtrise des dépenses publiques et le refus de toute nouvelle hausse d’impôts. Estimant que le faible écart de voix en 2020 (à peine plus de 100) montre qu’une alternance est à portée de main, elle appelle les électeurs à se mobiliser. L’entretien est à écouter dès maintenant sur Radio 2 L'Hers.

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Respublica Vox – Épisode 4 : Xavier Normand s'exprime sur Castagora, le tissu associatif, les incivilités, l'insécurité et les municipales 2026

Respublica Vox donne la parole aux élus et aux citoyens du sud-est toulousain. À presque un an des prochaines élections municipales, nous avons décidé de dresser le bilan de plusieurs communes du Sicoval.

Dans ce troisième volet, consacré au bilan de la majorité de Castanet-Tolosan, élue en 2020, nous abordons avec le maire Xavier Normand plusieurs sujets clés :

Insécurité et incivilités, notamment celles liées aux poubelles et aux dépôts sauvages.
Le rôle du tissu associatif, avec la question de l’engagement idéologique de certaines associations.
Le projet Castagora, un lieu hybride réunissant une médiathèque et un centre social.

Ecouter l'interview dans son intégraliyté:

Castagora : un projet pertinent en 2025 ?

La municipalité lance son grand chantier : Castagora, un espace de 1 200 m² destiné à accueillir une médiathèque et un centre social. La ville mise sur un chantier durable, avec :

80 % des déchets recyclés et des matériaux écologiques (bois, laine minérale).
Chauffage par géothermie, panneaux solaires et récupération des eaux de pluie pour arroser un potager pédagogique.
5 % des matériaux issus du réemploi, en partenariat avec Waste2build.

Mais à l’ère du numérique, est-il pertinent d’ouvrir une médiathèque en 2025 ? Xavier Norman nous répond.

Le tissu associatif : un enjeu politique ?

À Castanet-Tolosan, les associations sont nombreuses. Certaines existent depuis longtemps, d’autres ont su trouver leur place ces dernières années. Mais certaines structures sont-elles trop proches de la majorité municipale ?

Des voix s’élèvent pour critiquer des associations comme Le Grenier ou La Rafistolerie, jugées idéologisées et proches des revendications politiques de la mairie. Sont-elles le bras armé idéologique de la municipalité ? Favorisent-elles un entre-soi militant malgré leur prétention à l’inclusivité ? Bénéficient-elles d’un traitement privilégié ?

Autant de questions que nous avons posées au maire Xavier Normand.

Déchets et incivilités : un système à revoir ?

En 2020, l’équipe municipale promettait une meilleure gestion des déchets. Quatre ans plus tard, le bilan est contrasté.

Le système actuel repose sur des colonnes à badge, qui enregistrent chaque dépôt et permettent de facturer l’usager en fonction de sa production de déchets. Mais certains contournent le dispositif en abandonnant leurs ordures à côté des colonnes, entraînant saleté et nuisances.

Pour lutter contre ce phénomène, la municipalité a renforcé les contrôles et instauré des amendes. Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2025, le Sicoval impose un forfait déchets, obligeant chaque foyer à payer une contribution, même sans dépôt de poubelles.

👉 La mairie et le Sicoval ont-ils sous-estimé les comportements inciviques ? Les mesures prises sont-elles suffisantes ? Xavier Normand nous répond.

Insécurité : un pic en 2023 avant une accalmie ?

Les chiffres disponibles montrent une hausse de l’insécurité entre 2020 et 2023, suivie d’une nette baisse en 2024. Un recul à prendre avec précaution, alors que la sécurité demeure l’une des principales préoccupations des Français.

👉 Quelle est la situation à Castanet-Tolosan ? Xavier Normand fait le point.

Municipales 2026 : une nouvelle alliance à gauche ?

Les prochaines élections municipales auront lieu en 2026. En 2020, le Parti socialiste, Europe Écologie Les Verts et La France Insoumise avaient réussi à s’unir pour présenter une liste commune.

👉 Mais en sera-t-il de même en 2026 ?
Le contexte national influencera-t-il les alliances locales ? La majorité municipale pourra-t-elle recréer un collectif citoyen prêt à la suivre ?