Jordan Puissant, 31 ans, avocat et élu d’opposition depuis six ans, se lance dans la course aux municipales de 2026 avec sa liste Unis pour Castanet. Il se présente comme l’alternative à l’équipe de Xavier Normand, qu’il accuse d’avoir affaibli la démocratie représentative au profit de dispositifs participatifs qu’il juge peu représentatifs. Le candidat veut renouer avec une relation directe aux habitants et promet davantage de transparence dans l’attribution des subventions et des salles aux associations. Il dénonce également la gestion « idéologique et partisane » de certaines associations par la municipalité actuelle, favorisant celles proches de ses orientations au détriment d’autres initiatives. Il insiste sur l’importance de soutenir toutes les associations de manière équitable, en particulier celles qui émergent ou jouent un rôle structurant dans la vie quotidienne de la commune.

Il critique également le projet Castagora, estimant que son coût est difficilement compatible avec l’état de plusieurs équipements municipaux. S’il est élu, il entend réexaminer la vocation de cette structure.
Fiscalité, sécurité, mobilités : des priorités “pragmatiques”

Dans une commune où la taxe foncière compte parmi les plus élevées de la métropole, Jordan Puissant s’engage à stopper la hausse mécanique des impôts et à amorcer une baisse d’ici la fin du mandat. Pour y parvenir, il dit vouloir maîtriser les dépenses et concentrer les investissements sur la rénovation des équipements existants.

Le candidat met également l’accent sur la sécurité : éclairage nocturne ajusté, vidéoprotection renforcée, effectifs de police municipale progressivement augmentés. Sur la propreté, il annonce son intention de renégocier avec le Sicoval la tarification des colonnes enterrées et de renforcer la lutte contre les dépôts sauvages.

Concernant les mobilités, il prône un meilleur équilibre entre voiture, vélo et transports en commun, une reconfiguration du stationnement aux Ormes et une adaptation de la route de Labège en vue de l’arrivée de la ligne C du métro.
Urbanisme, alliances politiques et positionnements de campagne

Sur le volet urbanisme, Jordan Puissant juge excessifs les secteurs du nouveau PLU prévoyant jusqu’à 80 % de logements sociaux. Il défend une mixité “progressive et soutenable”, estimant que ces opérations réduisent les recettes fiscales tout en augmentant la demande en services publics.

Il assume l’intégration de l’ancien maire Arnaud Lafon dans sa liste, présenté comme un atout d’expérience, notamment dans la relation intercommunale. Le candidat assure qu’il ne s’agit “pas d’un retour en arrière”, et insiste sur le fait que son programme repose sur des orientations nouvelles.

Interrogé sur les alliances politiques à gauche, notamment l’accord local LFI–PS–écologistes, Jordan Puissant évoque les controverses nationales et locales autour de certaines prises de position de La France insoumise, parfois accusée par des responsables politiques et associatifs d’alimenter des discours jugés ambigus ou problématiques. Il estime que ces débats “importent inutilement des tensions nationales dans la vie municipale” et rappelle que plusieurs vœux présentés en conseil par des élus de la gauche plurielle ont été retoqués par le tribunal administratif.

Il affirme défendre une ligne “sans idéologie”, qu’il décrit comme fondée sur la sobriété budgétaire, l’efficacité des services publics et la proximité. Selon lui, c’est cette orientation qui doit permettre de “reconnecter l’action municipale aux préoccupations concrètes des Castanéens”.